In Formule 1

Les règles qui sous-tendent la qualification en F1 ne sont pas claires pour tout le monde et les diverses modifications apportées au règlement ne sont pas connues de tous. Aujourd’hui, nous allons essayer de vous expliquer le plus simplement possible quels sont les mécanismes par lesquels la grille de départ des courses de Formule 1 est établie et comment fonctionnent la course sprint du samedi et le nouveau Sprint Shootout.

Le fonctionnement des qualifications en Formule 1, expliqué rapidement

Les qualifications de la Formule 1 servent à déterminer la grille de départ du Grand Prix. La qualification se compose de trois parties : Q1, Q2, Q3. Tous les pilotes participent à la Q1 : les 15 plus rapides entrent en Q2. Les 10 pilotes les plus rapides de la Q2 accèdent à la Q3. Le résultat de la Q3 détermine la grille de départ du GP, le temps le plus rapide étant placé en première position, et ainsi de suite.

Un format similaire, bien que plus court, est le Sprint Shootout, qui sert à déterminer la grille de départ de la course de sprint.

Comment se déroulent les qualifications en Formule 1, RTR Sports

Commençons par l’essentiel

Chaque équipe dispose de 20 jeux de pneus (un jeu correspond à quatre pneus, ndlr) pour chaque course : 7 sur le mouillé (dont 3 full wets et 4 intermédiaires) et 13 sur le sec. Chaque jeu est caractérisé par un type de composé particulier qui le différencie des autres en termes de dureté, de performance et de durabilité.

Le défi pour les équipes est de trouver le meilleur équilibre entre ces caractéristiques afin d’en tirer le meilleur parti et d’être rapide tant en qualification qu’en course. Une bonne utilisation des pneus est la base de toute stratégie gagnante.

Les pneus sont également divisés, comme nous l’avons déjà mentionné, en deux catégories : les pneus pour véhicules mouillés et les pneus pour véhicules secs. Dans le premier cas, les équipes peuvent compter sur deux types de composés : le full wet (reconnaissable à la couleur bleue sur l’épaule du pneu) à utiliser dans des conditions environnementales particulièrement défavorables, ou les intermédiaires (en vert) lorsque l’asphalte se situe entre le sec et le mouillé. Pour les pneus de temps sec (slicks), les composés deviennent cinq, reconnus comme C1 (composé) pour le composé le plus dur jusqu’à C5 avec le composé le plus souple. Pour être précis, le dur (blanc) est utilisé pour les courses de longue distance ; le moyen (jaune) pour un compromis entre longueur de course et performance ; et enfin le souple (rouge) pour la plus grande adhérence possible. Chaque week-end, Pirelli délimite les pneus qui peuvent être utilisés avec ces 3 éléments, mais dans certaines courses, les mediums sont considérés comme tendres en fonction des conditions de piste.

Le comportement du pneu sur la piste varie également en fonction de la température de l’ asphalte, une température qui a un grand impact sur l’usure des pneus.
Dans le jargon, une piste est définie comme ” caoutchoutée ” lorsque les trajectoires sont recouvertes par les résidus de caoutchouc résultant du passage de voitures ayant effectué plusieurs tours et que l’adhérence est optimale.
Les F1 ont d’abord nettoyé la trajectoire, enlevant la poussière inévitable, puis ont caoutchouté la piste, ce qui a permis d’améliorer les temps au tour.

Il existe de nombreuses façons d’interpréter et de prévoir ce que pourrait être la bonne stratégie. Parfois, à la télévision, les stratèges des équipes assimilent les performances d’un pneu dur “usagé” (c’est-à-dire dont la température optimale est atteinte et l’adhérence avec un sol stable) à celles des pneus moyens. Inversement, un jaune à plein régime atteint des performances similaires à celles du souple. En fin de compte, les circonstances changent en fonction de la température, du réglage, du ressenti du conducteur et des réglages de la voiture….. Seuls des ingénieurs dévoués sont capables de déchiffrer l’immense quantité de données disponibles et de faire parfois le bon choix.

Après cette brève mais nécessaire parenthèse, nous revenons sur le fonctionnement des qualifications en Formule 1.

Structure du week-end

Le week-end de course commence le vendredi avec deux séances d’essais libres, plus connues sous le nom de FP1 et FP2 (essais libres), chacune durant une heure. En FP1 et FP2, les équipes ont la possibilité d’essayer des changements de réglages, de tester de nouvelles pièces, et peut-être de parcourir quelques kilomètres pour le troisième pilote de l’équipe. En même temps, les FP1 et FP2 servent à laisser le pilote s’adapter à la piste (FP1) afin de mieux comprendre les points de freinage et d’obtenir les premières données sur le rythme de course (FP2) que la voiture peut soutenir.
Les horaires de ces sessions ne sont pas vraiment comparables, chaque équipe les utilise en fonction de ses propres besoins et de son calendrier.

Le samedi commence par une dernière séance d’essais libres(FP3) au cours de laquelle on peaufine généralement le travail effectué précédemment avant d’arriver, sauf imprévu, trois heures plus tard aux qualifications.

Elles sont divisées en trois sessions distinctes : Q1, Q2 et Q3.

Q1 – La durée est de 18 minutes. Tous les pilotes sont tenus d’enregistrer un temps qui les place dans les 15 premiers. La zone entre le seizième et le vingtième est appelée“zone d’élimination“. De la Q1 découlent les premiers verdicts pour la grille de départ, puisque les pilotes qui terminent dans la zone d’élimination partiront de la position obtenue lors de cette séance d’essais.

Q2 – Le temps passe à 15 minutes, tout comme le nombre de pilotes participants. La zone d’élimination se déplace entre la 11e et la 15e position. Même chose pour la grille.

Q3 – Se mettre dans le bain. Les minutes disponibles deviennent 12 et les 10 pilotes restant dans cette dernière phase joueront pour la fameuse pole position, c’est-à-dire la première place sur la grille de départ de la course de dimanche.

Une nouveauté introduite pour la saison 2022 est la possibilité de choisir d’utiliser le meilleur composé utilisé en Q2 pour la course également, un choix obligatoire jusqu’à l’édition précédente. Un changement de paradigme qui fait vraiment la différence en termes de performance, car les stratégies qui peuvent être adoptées peuvent désormais varier de manière plus critique et avec moins de contraintes.

Dans les cas particuliers où il n’est pas possible d’organiser/de participer aux qualifications, la grille de départ de la course sera établie en fonction des résultats obtenus lors des derniers essais libres, c’est-à-dire la FP3.

kevin magnussen

Nouveautés : Qualifications pour les courses de vitesse et la course de vitesse (Sprint Shootout)

Lors de la saison 2021, un nouveau mode de qualification avec l’introduction de la Qualification pour la course sprint. La fédération a décidé de renouveler l’expérience pour la saison 2022 du championnat du monde de Formule 1 à trois reprises (Imola, Autriche e Brésil) ainsi que pour le championnat 2023 verra la Sprit Race en 6 courses : le premier Sprint se déroulera à Baku en Azerbaïdjan puis en Autriche au Red Bull Ring, en Belgique à Spa-Francorchamps, au Qatar au Circuit de Lusail, aux États-Unis au Circuit of The Americas et enfin à Sao Paulo, Interlagos : 6 Courses Sprint donc pour la saison 2023.

La course sprint est une mini-course de 100 km (d’une durée maximale de 30 minutes) sans arrêt au stand obligatoire, qui a déterminé en 2022 la grille de départ de la course du dimanche. A partir de 2023, ce ne sera plus le cas, il s’agira d’une course à part entière et les qualifications du vendredi détermineront la grille de départ de la course.

Des points sont attribués aux huit premiers à l’arrivée, qui s’additionneront dans le classement des pilotes et des constructeurs. Le premier obtient huit points, le second sept jusqu’au huitième avec un point.

Évidemment, le calendrier avec les événements canoniques prévus change : place à la FP1 le vendredi avec les Q1, Q2 et Q3 à suivre. Les séances de qualification traditionnelles seront utilisées pour décider des positions sur la grille de départ pour les qualifications du sprint de samedi.

L’intention est d’ajouter du spectacle au week-end en supprimant effectivement une séance d’essais libres. Il s’agit d’une course à part entière, car les points attribués sont ajoutés au classement de l’arc-en-ciel.

En 2022, le vainqueur de la course sprint était en pole position pour la course du dimanche. Celui qui enregistrera le meilleur temps lors des qualifications de vendredi partira de la première place sur la grille de départ de la course de sprint de samedi.

Une caractéristique intéressante est qu’il n’y a pas d’obligation de s’arrêter dans les stands pour changer de pneus, contrairement aux courses auxquelles nous sommes habitués. Le pilote peut décider avec l’équipe de terminer avec le même jeu de pneus que celui avec lequel il est parti, en raison de la distance plus courte.

C’est simple, n’est-ce pas ? Oui, mais ce n’est pas tout : le Sprint Shootout a été ajouté.

Pour rendre le week-end de course encore plus passionnant et intense, la FIA, la Formule 1, toutes les équipes et les parties concernées ont convenu d’introduire quelques changements dans le format des courses de sprint.

A partir de la course de Bakou et pour les cinq autres courses dans lesquelles se déroulera la course de vitesse, il y aura deux séances de qualification.

La première séance de qualification aura lieu vendredi et déterminera la grille de départ de la course sprint de samedi.

Une deuxième séance de qualification, plus courte que celle de vendredi, aura lieu samedi matin. Cette session est appelée Sprint Shootout, chaque segment de qualification sera plus court et se déroulera comme suit : SQ1 durera 12 minutes, SQ2 10 minutes et SQ3 huit minutes, et remplacera l’ancienne FP2 le samedi matin des week-ends de Sprint. Chaque segment de répétition sera séparé par une pause de 7 minutes. Des pneus neufs sont obligatoires pour chaque étape, avec des pneus mediums pour les SQ1 et SQ2 et des pneus tendres pour les SQ3.

La course sprint deviendra alors un élément distinct et le résultat du sprint ne déterminera plus la grille de départ pour le Grand Prix de dimanche. Les qualifications auront lieu le vendredi et ce sont elles qui détermineront la grille de départ pour dimanche.

Voici un bref résumé du déroulement du week-end de course dans le 6 Grand Prix où il y aura la course Sprint et le Sprint Shootout :

  • Vendredi : une seule séance d’essais libres suivie des qualifications pour le Grand Prix (format de qualification standard).
  • Samedi : Qualifications Sprint (Sprint Shootout) suivies de la course Sprint.
  • Dimanche : Grand Prix.

Pourquoi ce nouveau format de course sprint et l’introduction du Sprint Shootout ?

Ce nouveau format ne laisse aux équipes qu’une heure d’essais pour collecter des données, définir les pneus à utiliser, procéder à des modifications et à des réglages, et définir quelles seront les voitures qui courront le week-end. Ce nouveau format fera en sorte que la course sprint ne déterminera plus la grille de départ de la course du dimanche, et sera donc plus “risqué” pour les équipes, précisément parce qu’elles auront moins de temps d’entraînement, et il incitera les pilotes à être encore plus compétitifs le samedi (je ne sais pas si c’est vraiment nécessaire).

Et comment fonctionnent les pénalités ? Seront-elles appliquées uniquement à la course sprint ? Une pénalité de grille encourue en P1 ou en qualification sera appliquée à la course.

Restons simples :

  • toute pénalité infligée lors de la première séance d’essais ou de qualification s’applique à la course
  • toute pénalité de grille prise dans le Shootout s’appliquera à la course sprint.
  • toute pénalité de grille encourue dans le sprint s’appliquera à la course.
  • Toute infraction dans le parc fermé entraînera un départ depuis la voie des stands pour le sprint et la course.

Maintenant que vous savez tout sur le déroulement des qualifications en Formule 1, restez à jour et suivez-nous sur nos chaînes.
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Silvia Schweiger
Silvia Schweiger
Directeur associé, marketing exécutif et commercial chez RTR Sports Marketing, une société de marketing sportif basée à Londres et spécialisée dans le sport automobile depuis plus de 25 ans.
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